dimanche 18 novembre 2007

toujour un danger mais la lutte continue!!!

MORTALITE IMPUTABLE A L'ALCOOL

D'après les dernières estimations disponibles, l'alcool serait à l'origine d'environ 40 000 décès par an, dont environ la moitié liés au cancer des voies aérodigestives supérieures (également liés à la consommation de tabac), aux cirrhoses du foie et à la psychose et dépendance alcoolique.
L'alcool est directement à l'origine de morts violentes par accident de la route (environ 2 200 dans les années 2002/2003), par accidents domestiques et professionnels, suicides et homicides. La consommation chronique et excessive d'alcool accroît également le risque de décès pour plusieurs autres causes de décès (accidents vasculaires cérébraux, cancers du sein, certaines pathologies cardiaques).
Au total, ces 40 000 décès estimés représentaient 8% de l'ensemble des décès annuels à la fin des années 1990 avec une répartition très inégale entre hommes et femmes (14% chez les premiers contre un peu moins de 3% chez les femmes). Cette différence de mortalité est largement liée au nombre beaucoup plus important de consommateurs en difficulté avec l'alcool parmi les hommes (15% des hommes âgés de 18 à 75 ans) que parmi les femmes (4% des femmes âgées de 18 à 75 ans).


LES EFFETS NEFASTES DE L'ALCOOL



Les effets nocifs de l'alcool sur l'organisme.Les effets des drogues, qu'elles soient licites ou illicites, sont relativement bien connus des médecins. L'alcool est particulièrement bien connu, car très anciennement utilisé par les populations occidentales.L'inventaire des effets, impressionnant, ne veut pas dire que ce produit est plus dangereux que les autres produits à usage limité ou interdit, il veut simplement dire que ses effets sont mieux répertoriés.Les effets psychotropes.
L'alcool est un produit qui stimule initialement l'individu, et qui ensuite le calme ou l'endort. Il est également désinhibiteur, c'est à dire favorisant l'échange avec les autres, mais aussi "les passages à l'acte" (violences, agressions). L'usage chronique d'alcool aboutit à un état dépressif si tant est que celui çi n'était pas déjà préexistant.L'alcool est classé parmi les drogues. La dépendance psychique est relativement modeste, l'impression de dépendance psychique est surtout sous-tendue par l'amélioration passagère de l'état mentale lors de la prise d'alcool. La dépendance physique est très importante. En effet, l'état de manque ou le sevrage alcoolique engendre des tremblements, des confusions mentales (prédélirium ou délirium tremens) qui, sans soins, peuvent aller jusqu'au décès. Lors de ces états, la personne tremble, transpire, a souvent des hallucinations à type d'animaux (rats, araignées, reptiles). Cet état est une urgence médicale.Les autres effets sur le cerveau et les nerfs.
L'alcool a comme autre particularité de détruire les neurones soit directement lors de l'absorption de doses massives, soit en empêchant l'absorption digestive des vitamines B. Les neurones ayant absolument besoin de ces vitamines pour vivre, il y a mort neuronale.Cette mort neuronale se traduit par trois grands types de symptômes:-des troubles définitifs de l'équilibre, la personne reste "ébrieuse " à vie du fait de lésions situées au niveau du cervelet (ataxie) et des nerfs périphériques (polynévrite).-des troubles de la mémoire des faits immédiats, la personne devient définitivement incapable de mémoriser les faits récents, tout en gardant intact les faits anciens. Cela est dû à des lésions de la région hippocampique du cerveau.-des troubles démentiels plus généraux, liés à des atteintes moins localisées du cortex.Les effets sur le foie.
L'alcool induit trois types d'effets sur le foie: l'hépatite, la stéatose, la cirrhose.-l'hépatite traduit la destruction des cellules du foie ,ou hépatocytes. (Voir article) Contrairement à l'idée reçue, l'hépatite n'est pas une pré-cirrhose et le dosage des enzymes signifiant la destruction cellulaire (transaminases ou TGO-TGP STGO STGP) est un très mauvais critère de suivi de cirrhose. En générale, une hépatite est réversible à l'arrêt de l'intoxication.-la stéatose correspond à un dépôt de graisses dans le foie. Ces graisses sont des triglycérides. On les retrouve dans le sang à des taux anormalement élevés chez les consommateurs excessifs d'alcool, mais aussi de sucres rapides ou lents (féculents). Le dépôt de triglycérides disparaît difficilement après un régime sévère et l'arrêt de l'alcoolisation.La stéatose se traduit pas un gros foie mou et sensible.-la cirrhose est un dépôt de protéines dans le foie. Ce dépôt n'est pas réversible. Le foie devient dur, pierreux, rempli de nodules. La cirrhose peut évoluer l'insuffisance hépatique (jaunisse, hémorragies) ou vers le cancer du foie.Les effets sur le pancréas.
La prise d'alcool engendre des inflammations pancréatiques (pancréatites) et des destructions pancréatiques. Les conséquences en sont des insuffisances des fonctions digestives (diarrhées chroniques), des cancers du pancréas, et du diabète puisque le pancréas régule le taux de sucre.Les effets sur l'estomac.
Les effets classiques sont des reflux oesophagiens et des inflammations des muqueuses. Cette inflammation des muqueuses est à l'origine de la malabsorption de certaines vitamines, et donc indirectement des troubles neurologiques.Le consommateur se plaint de reflux alimentaires le matin et de brûlures digestives.Les effets sexuels.
L'alcoolisation chronique s'accompagne régulièrement mais pas systématiquement d'une impuissance chez l'homme et d'une disparition des cycles menstruels chez la femme. Ces états correspondent déjà à une altération conséquente de l'état général.Les effets sur les vaisseaux et le coeur.
L'effet le plus classique est la réduction de l'artérite. Cet effet bénéfique est un peu controversé car peut être dû aux folâtes qui sont des molécules présentent dans beaucoup de boissons alcoolisées.L'hypertension artérielle est assez régulièrement constatée, L'alcool est considéré comme étant la première cause d'hypertension artérielle en France.Sur le système veineux, les boissons alcoolisées aggravent les douleurs veineuses et les problèmes hémorroïdaires.Enfin, on constate chez les grands alcooliques une atteinte du muscle cardiaque pouvant aller jusqu'à l'insuffisance cardiaque et la mort. Les palpitations favorisées par la prise de certaines boissons alcoolisées sont un moindre mal.Les effets cancérigènes.
Ils sont souvent favorisés par la prise concomitante de tabac. Les cancers les plus fréquents sont, outre le cancer du pancréas déjà cité, les cancers de la langue, de la gorge (larynx, cordes vocales) et les cancers de l'oesophage.Les effets sur la moelle osseuse.
L'alcool a un effet délétère sur le développement des globules rouges et des globules blancs. Cet effet est direct, toxique, ou indirect, carences vitaminiques. Son expression la plus connue est le VGM (volume globulaire moyen), augmenté chez les alcooliques (et les fumeurs), et qui sert de test de surveillance pour les alcooliques chroniques.La liste n'est pas exhaustive. Ces symptômes ne touchent pas tout le monde mais il est bien rare qu'un consommateur régulier ne souffre pas d'un petit quelque chose. Accessoirement cela donne une idée des effets toxiques que l'on peut répertorier sur un produit lorsqu'il est bien référencé. Lorsque l'on sait qu'au décours de la prohibition aux USA, les gens qui souhaitaient revoir légaliser la vente d'alcool trouvaient des médecins pour dire que les effets nocifs de l'alcool étaient liés uniquement liés à sa mauvaise qualité, on est en droit de demander une évaluation et une information un peu plus sérieuse pour des produits actuellement illicites et qui pourraient devenir autorisés.

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